Par l'été surpris
entre brûlure et fraîcheur
l'espace d'une feuille
Le temps s'alanguit
sur le pré qui s'évapore
l'été est tombé
Galaxie de fleurs
pour insectes voyageurs
chacun son soleil
Le vent seul connaît
la tendresse des blés mûrs
sous le ciel de juin
Si haut dans le ciel
au dessus des martinets
l'aigle solitaire
Photo et haïku, Hervé Colard