lundi 5 octobre 2015

Biennale de Lyon 2015












LA VIE MODERNE

          Si cette biennale était une couleur ce serait le BLEU, et plus précisément le bleu de la nuit qui dissout les formes.

Bleu d'une nuit cairote (Surface of spectral scattering) pour Magdi Mostafa dans une installation où des milliers de LED cartographient la ville du Caire la nuit.

Le marocain Hicham Berrada nous plonge dans la nuit bleue des jasmins de nuit inversant le cycle naturel jour/nuit. Ses Mesk-ellil ("musc de la nuit" en Arabe) s'ouvrent dans une pénombre bleutée et se ferment, les visiteurs partis, dans le jour artificiel de la nuit lyonnaise.


Pour Alex da Corte (USA), dans l'installation Taut Eye Tau, le bleu transcende les objets les plus triviaux dans un univers humoristique où même les bananes sont bleues.


          Si la "modernité" est un concept inscrit dans le temps et le lieu, c'est à dire exclusivement historique et occidental, la modernité réactivée du commissaire de cette exposition Ralph Rugoff nous montre, ne serait-ce que par les pays d'origine des artistes invités, la mondialisation de la vie moderne et de l'art d'aujourd'hui.

          La "Vie moderne" c'est aussi ces sculptures suggestives que sont les "coco-fesses" des Seychelles exposés par la Danoise Nina Beier (Female nude),

la peinture d'une Lucy rigolarde par le Kenyan Michael Armitage

ou encore la galaxie de boules de béton sonores reliées par des cordages de la Nigériane Otobong Nkanga (Wetin you go do ?).
Photos, Hervé Colard