En se rapprochant de sa silhouette caractéristique visible dans (presque) toute la Provence,
ici vue de l'Etang de Berre,
sa falaise de calcaire blanc disparaît parfois pour réapparaître, chaque fois plus imposante, au détour d'une vigne ou d'une pinède.
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Monté le plateau du Cengle derrière lequel elle s'est momentanément abritée des regards, elle émerge soudainement telle une vague figée.
La déferlante n'est pas paisible. De près la falaise n'est plus que failles, plis et coulées qui écument.
Sainte-Victoire, victoire de la minéralité, victoire du vertical sur les douces courbes des collines environnantes.
Victoire elle l'est, mais aussi montagne. Il suffit de la voir sous une vague de nuages ou recouverte de neige
pour comprendre qu'elle est un des derniers plis des Alpes avant la Méditerranée, fruit d'une formidable poussée - cette poussée qui relève encore aujourd'hui la montagne de 7 mm par an.
Le Pic des Mouches, son point culminant
La Sainte-Victoire est plus qu'une montagne, c'est aussi le mont des vents. Son nom provençal est bien Mont Venturi, caressé qu'il est par les vents d'Est porteurs de nuages ou frappé de plein fouet par le vent du nord-ouest quand le dieu Mistral souffle et blanchit encore plus son calcaire sous le ciel bleu cru.
Photos, Hervé Colard
Sur le même blog, sous le libellé "Photos" voir aussi l'article "Sainte-Victoire flash-back" http://plagesdesilence.blogspot.fr/2015/03/sainte-victoire-flash-back.html