lundi 1 février 2016

Haïku mensuel


1er février 2016






Appelons un mimosa un mimosa :
Lu dans Wikipédia :

Par un étrange télescopage entre les noms vernaculaires et les noms scientifiques, il existe une confusion dans les appellations de trois genres : les genres Acacia,Robinia et Mimosa. En effet, l'espèce appelée mimosa dans le langage courant a pour nom de genre Acacia, alors que ce que nous appelons acacia est en fait du genre Robinia. Quant aux espèces portant le nom de genre Mimosa, nous les appelons plutôt "sensitives".

          Autrement dit : ce qu'on appelle couramment A s'appelle en fait B, alors que B s'appelle par contre C. Mais les espèces du genre A se nomment en fait D.
          Tout cela est d'une logique implacable. Ce qui est sûr c'est que A, le mimosA de la côte vAroise, vient d'Australie par l'intermédiaire de la riche bourgeoisie Anglaise. Logical, isn't it ?


Le fantôme de Marthe :
          S'il est un peintre qui a su saisir toute la flamboyance du mimosa c'est bien sûr Pierre BONNARD. Installé au Cannet, son regard plongeait les jours d'hiver sur des vallons où les jaunes des arbres illuminaient les collines bleutées.
Vue du Cannet, 1927
          En bas à gauche du célèbre Atelier au mimosa du Centre Pompidou, Bonnard a peint le visage de Marthe, sa compagne.
Ce n'est pas la première fois que le peintre cache dans ses tableaux le visage de celle qui partage sa vie - voir par exemple la Fenêtre ouverte de 1921 -
mais ce qui est plus étonnant c'est que la toile a été achevée en 1946 alors que Marthe était morte depuis quatre ans. D'où sans doute cet aspect fantomatique de son visage flottant sur le mur de l'atelier.
Bonnard, autoportrait photomontage


Photo et haïku, Hervé Colard