Medala, Cloud canyons
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De la Sucrière au Mac les oeuvres se répondent. A la Sucrière Hans Haacke installe au sol un réseau d'artères véhiculant eau et air et un océan de soie en perpétuel mouvement où aucune vague ne ressemble à l'autre.
Haacke, White wide flow
Neto, Two columns for one bubble light
Au Mac Ernesto Neto transforme l'espace et les sensations du spectateur avec sa double colonne, convoquant au passage les figures tutélaires de Jean Arp, Fontana ou Calder.
C'est aussi une autre figure de l'art moderne, Marcel Duchamp, qui inspire l'artiste Yuko Mori : Moré (leaky) : The falling water given est une déclinaison humoristique des bricolages pour canaliser les fuites d'eau du métro de Tokyo.
C'est surtout la dimension cosmique du Monde flottant qui inspire les oeuvres les plus fortes de la biennale.
On y retrouve les circulations de fluides, les biotopes où cohabitent monde animal et monde artificiel, phasmes, papillons, corbeaux ou araignée.
On s'y immerge aussi dans des océans ou des forêts de sons :
le très flottant et planant concert pour gouttes d'eau de Doug Aitken, Sonic fountain,
la Rainforest de David Tudor,
l'arc-en-ciel sur un lac de micro-billes, Over the rainbow de Hao Jingfang et Wang Lingjie.
ou encore les phases de la lune postées chaque jour avec son timbre original par Dominique Blais
nous plongent aussi dans un monde où temps humain et temps cosmique coexistent.
Les flux et les mouvements sociaux sont aussi présents mais mis à distance, comme les tampons Forever immigrant de Marco Godinho qui dessinent un immense nuage sur les murs de la halle
ou les étiquettes inspirées des banderoles des manifestations invitant la participation des spectateurs à toutes sortes de cadavres exquis.
Rivane Neuenschwander, Bataille
A Lyon jusqu'au 7 Janvier pour nous convaincre qu'il vaut mieux flotter avec le monde que nager à contre-courant.
