En bordure des routes et chemins, timidement, puis petit à petit dans les champs anciennement cultivés, on voit pointer leurs fleurs fragiles.
D'abord toutes fripées comme des nouveau-nés, leurs corolles s'épanouissent maintenant fièrement.
Au mois de mai, les coquelicots ont fleuri les talus et recouvert les prés de nappes rouge-sang.
Même le vent ne les trouble. Perchées sur leur haute tige les fleurs se couchent jusqu'à toucher terre et leurs pétales ondulent sous les coups répétés. Fragiles peut-être mais courageuses !
Le coquelicot n'a pas vraiment d'utilité, c'est cela qui le rend indispensable. A part celle d'abriter quelques insectes cherchant un nid douillet et soporifique, abeilles, sauterelles ou bien un escargot de passage.
"Coquelicot", à l'origine onomatopée évoquant le cri du coq, est devenu le nom d'une couleur.
Couleur de vie, d'énergie, du feu de l'été qui s'annonce avec son apparition.
Haïku et photos, Hervé Colard
D'autres haïku sur les coquelicots dans l'article : https://plagesdesilence.blogspot.fr/2017/04/coquelicots_24.html